Bonsoir je m'apelle vignanja et ce soir je n'ai rien à dire ...
Certain d'entre vous reconnaitrons une formule que l'on retrouve dans tous les bons polards qui on trait à un héros alcoolique repentant fréquentant les AA (alcoolique anonyme).
Ce n'est pas du tout comme cela que je pense vous entretenir de moi, malgré une photo qui semble accrédité la thèse !
J'aimerai vous raconter une histoire, la mienne, qui vous fera comprendre un peu mieux ma présence si active actuellement sur ce site. Mais pour cela il me faudra remonter le temps, comme si moi même je devais en comprendre les tenant et aboutissant en fouillant ma mémoire et, trouver, ce qui a fait de moi un être voué à la collection.
C'est pourquoi je vous propose, de suivre au gré de mes digressions, sous forme d'épisodes, car le temps manquera à ce "roman", le parcours bien singulier (mais n'est-ce pas le lot de chacun) qui a fait de moi le collectionneur que je suis et le bavard que vous allez subir (pour ceux qui le voudrons bien évidemment).
Du plus tôt que je me souvienne, j'ai toujours collectionné. Je pense en fait que dès que je trouvais deux objets de même apparence, la venue d'un troisième m'imposait le tri, et donc l'analyse de la différence, et que de ce moment, ne m'importait plus que la découverte d'un quatrième objets pour le classer.
Ma première collection a du être les billes. Mais rapidement, par un concours de circonstance, je suis passé au timbres :
A l'époque, je suivais ma mère qui faisait les courses dans les premières grandes surfaces vouées à la ménagère. Il y avait dans le fromage Géramond (existe t-il encore ?) un timbre offert !
Bien sur il ne s'agissait que d'un vulgaire thématique des pays de l'est, mais que voulait dire pour moi, à l'époque, "thématique" et "pays de l'est" ! J'étais submergé par l'envie de posséder ces timbres, et je me mis voleurs ! Oui je volais ces timbres. Comment ? Ma technique était simple, je rassemblais tous les timbres pris dans les boîtes de fromage dans une seule : celle que ma mère allait payé à la caisse.
Rentré à la maison, je me précipitais sur mon butin et le classais.
En peu de temps je fut à la tête d'une collection de centaines de timbres et le besoin d'un album ce fit nécessaire.
Mais j'ignorais alors que ce type d'article exista !
Car bien évidemment je conservais mes timbres dans une boîte de "Géramond".
Un des plus beau jour de ma vie fut celui où je découvris l'existence de matériel voués au classement des timbres.
En fait à l'époque je collectionnais déjà les étiquettes de thé, les autocollants de fruits, les portes-clés etc ... Mais seul ma collection d'images Pannini (animaux du monde) avait un support voué à son classement.
Dans une librairie papèterie où je suivais ma mère, je vis pour la première fois, et des timbres en vente, et des classeurs (albums) fait exprès pour les timbres.
Ce ne sais plus comment je réussis à négocier avec ma mère, mais je rentrais chez moi avec mon premier album.
Je trouvais bien évidemment à ce type de support le moyen de classer toutes sortes de collections mais je réservais un emplacement de choix pour mes timbres.
la suite au prochain épisode (si le coeur vous en dit).
Alex.
Par vignanja le 25/03/2009 à 23h18:57
On attend la suite avec impatience...
Par Romi le 26/03/2009 à 00h16:58
Nous sommes en effet surement nombreux a avoir suivi cette trajectoire.Tres interessante histoire, tres bien ecrite!
Par julien1651 le 26/03/2009 à 09h18:10
alex , top ton histoire surtout dans les boites fromages !
moi j'ai trouvé un vieil album dans une benne a objets encombrants par hasard !!! que de l'allemagne REICH !
3000 timbres d'un coup ! je les ais toujours et il y a meme de belle cote !!! j'ai un ami chez SITA ( bennes en tout genre)
en récuperant une de celles ci l'an passé , paf, un album plein de cartes postales anciennes et timbrées ,pas de belle cote mais cela m'a combler des trous !
incroyable comme certaines personnes se foutent de cela !!!
pire , les vides greniers,si on a du bol ce peut faire tilt !
idem un vieux monsieur qui vend des habits de bébé et en dessous un album complet de timbres suisse du début a nos jours pour 15 euros ! ( 7500 euros de cote env ) !
bon ce n'est pas toujours comme ca mais quand meme en fouillant ...
vivement la suite de ton history ,, bye !
Par alesiom le 28/03/2009 à 10h32:12
Vignanja la suite ...
Voilà maintenant quelques mois que je collectionne les timbres et disons franchement : tout ce qu'il est possible de collectionner.
Sans avoir jamais été un meneur, j'ai toujours eu quelque crédit auprès de mes camarades. Je me lançais donc dans une opération de prosélytisme en tentant de convaincre tous mes copains (à l'époque les filles me m'intéressaient pas, çà à changé par la suite)de faire eux aussi toutes sortes de collections afin que l'on puissent faire des échanges.
Le résultat immédiat fut qu'il devenait dur de trouver une boite de Géramond avec encore son timbre, et que nous avions tous plus ou moins les mêmes timbres à échanger.
Mais bientôt une timbromania se déchaîna chez les publicitaires et nous vint en aide, la vache qui rit et les stations d'essence Shell !
Si le cadeau Bonux restait toujours un gadget en plastique du type "Pif" en plus nul, de nombreuses marques c'était mises aux timbrex : les échanges reprenaient de l'ardeur pendant les cours de récrées !
Tous les cas existaient, si bien que je pouvais échanger aussi bien les billes raflées au petits contre des timbres(qui n'a pas connu "bonne raflette !"), que les pièces de reproduction que je trouvais chez Total (car mes parents, malgré tout ce que j'avais essayé de faire pour les convaincre d'aller chez Shell, s'obstinaient à prendre leur essence chez Total).
C'était le bonheur !
Un dimanche pas fait comme un autre, je suivais mes parents dans une brocante. Quel ne fut pas ma surprise de tomber sur un catalogue Thiaude des timbres poste français. Je croyais rêver : cette collection qui me plaisais tant, si bien que le l'a mettais au premier rang de mes collections, avait intéressé les adultes et un catalogue référençant TOUS LES TIMBRES existait ! Et en plus cela valait de l'argent ! Beaucoup d'argent !
Inutile de dire que je rentrais chez moi avec cette nouvelle acquisition, promettant tout ce que l'on voulait à mes parents, et près à faire une crise de nerfs si la première ruse n'avait pas réussie.
Très vite à la lecture de ce catalogue, je comprenait que tous les timbres que je possédais et qui avaient la chance d'y figurer, ne valaient rien, ou trois fois rien !
Par contre je découvrais que les timbres existaient depuis presque toujours (surtout quand on a huit ans) et que certain valait UNE FORTUNE !
Tout de suite ma façon d'échanger les timbres se modifia. Et le but pour moi était devenu simple : acquérir des timbres qui figuraient au catalogue, les classer dans le même ordre.
Hélas, dans mon entourage, nous n'avions que des "beaux timbres grands et colorés" à échanger, mais aucune de ces petites vignettes ternes que je tentais de mieux me représenter à l'aide d'une loupe car elles étaient en noir et blanc. (J'ai retrouvé le catalogue chez mes parents il datait de 1967 et j'avais huit ans en 72).
Mais un jour pas fait comme un autre (en fait il y a beaucoup de jours comme çà dans une vie) je fit la connaissance de Jérôme G.
La suite au prochain épisode (où l'on lira que bien mal acquit ne profite jamais).
Bonne soirée.
Par vignanja le 28/03/2009 à 23h04:00
Oh là la Alex, merci pour cette histoire en (x) épisodes et j'espère qu'il y en aura beaucoup, quel plume tu as pour nous raconter ces épisodes de ta vie de collectionneur.
Voila 3 fois que je me permet de te lire, avec un sourire qui m'arrive aux oreilles, cela fait longtemps que je n'avais pas, sur ce site, trouvé une lecture aussi agréable a lire, combien cela nous change des coups de gueules que nous avons vécu depuis un certain temps.
Aussi si d'autres personnes ont aussi des histoires a nous soumettre, je les encourage vivement à le faire et pourquoi pas demander à Nico d'avoir une petite rubrique intitulée < La philatélie tel que vécue par nos membres
Que ceux qui veulent m'appuyer dans cette démarche me le fasse savoir, les nouveaux qui lirons ces histoires relatées avec simplicité pourrons voir que la philatélie c'est un grand bonheur que l'on peut vivre sous bien de différentes formes.
Par Belgo1 le 29/03/2009 à 00h02:00
quel chance ,voila c'est la deuxieme fois que je refais ma collection de france .Je ne pensais la refaire de sitôt mais quand j'ai quitte la france pour m'installer au quebec il y a maintenant huit ans j'avais une belle collection france toute classée et rangée mais hélas le manque d'espace dans les valises m'ont obligé à la laisser la bas en pensant que lors de mon premier voyage a la maison familiale je serais heureux de la retrouver et de partir avec .Ma mére n'ayant pas apprécier le fait de partir de la maison a tout bonnement décidé de faire place vide de toutes mes affaires et hop la collection de timbres direction les déchets avec tout le reste .Je peux vous dire que cela fiche un sacré coup au moral .On ne s'est pas parlé pendant 5 ans mais là ca va mieux ,aprés tout on n'a qu'une maman et cela m'a permis de refaire en mieux ma collection france .Avec le recul des années c'est vraiment dommage de se disputer pour des petits bouts de papier qui pour les néophites ne représentent pas grand chose
Par mozart08 le 29/03/2009 à 05h25:55
C'est alesiom qui a récupéré?
Par Romi le 29/03/2009 à 08h11:46
en attendant la suite
pour ma part j ai commence avec les vignettes de chicoree leroux mais c est loin
Par fabrice85 le 29/03/2009 à 08h59:32
non jean-claude , c'est pas moi qui est récuperé ses timbres !
c'est un peu loin pour fouiller une benne !
Par alesiom le 29/03/2009 à 10h04:26
moi j'ai commencé aussi avec les timbres offerts par les chocolats "CEMOI"
Par vandesquale le 29/03/2009 à 17h51:49
Vignanja la suite ...
Bon en fait je me rends compte que j'ai voulu aller un peu trop vite, vis à vis de mes souvenirs (qui me reviennent au fur et à mesure de cette présentation).
Jérome G. c'était en 6ème mais j'avais fait en cm2 une rencontre qui devait, elle aussi servir à ma construction philatélique.
Un de mes amis avec lequel nous formions une sorte de bande (au sens "guerre des boutons" du terme) avait un père philatéliste.
Au début je me méfiait de son père, comme on se méfie de tous les grands, mais avec le temps, il fut des jours (le samedi ou les dimanches) où lorsque je venais voir mon camarade chez lui, je trouvais son père attablé devant ses album de timbres.
Le père de mon ami, était, autant que je m'en souvienne, pas du genre accueillant. Cependant avec le temps, je prenais le courage de venir lui parler, alors qu'il était plongé dans ces albums.
Ce fut une révélation. Dès qu'il fut question de timbres, le père de mon camarade devint soudainement plus, comment dirais-je, "écoutant". D'un seul coup je n'était plus le camarade sans aucune importance de son fils, mais un jeune garçon qui s'intéressait aux timbres.
En quelques semaines, je me retrouvais à aller chez mon ami pour voir son père plutôt que lui !
J'appris auprès de ce monsieur des quantités de détails techniques qui me servent toujours aujourd'hui : comment décoller un timbre, sélectionner les timbres irréprochables (toutes leurs dents, pas désépaissi, avec les couleurs encore vives etc ...)
Je me souviens qu'il avait une lampe spéciale pour voir s'il y avait des rayures sur les timbres ! (aujourd'hui je comprends à quoi elle peu servir; mais, cela n'engage que moi, les phosphorescents m'ennuient, ainsi que les variétés !).
Bien que pas très attiré par les grands, je trouvais agréable les quelques minutes que je passais, aux aléas de mes visites à mon camarade, avec son père.
Je prenais consciences des notions de rareté, d'intérêt et de cohésion d'une collection.
Mais rien n'allait plus loin, j'étais un gosse et lui un philatéliste (de peu d'envergure maintenant que je le juge avec du recul).
Arrivé en 6ème, je me fis de nouveaux amis et, bien sûr ... Il fut question de timbres.
C'est là que je rencontrai Jérôme G.
Mais cette histoire je vous la raconterai au prochain épisode.
Par vignanja le 30/03/2009 à 23h53:55
Me voici en 6ème et j'ai dix ans (y'a pas que Souchon quand même!).
C'est une petite révolution : bien sûr il y a maintenant autant de professeurs que de matières, mais aussi presque tous mes amis ont disparus et c'est avec pleins de nouveaux venus qu'il faut composer. Nous sommes aussi les plus petits de la cour de récréation et les grands ne font pas de cadeaux.
Dans ma classe, il y a Jérôme G que je ne connais pas encore mais dont spontanément je n'ai pas trop envi d'être le copain : il a une tête de premier de la classe, mais en fait, serait plutôt dans les derniers.
C'est pas qu'il soit chahuteur, loin de là, disons plutôt qu'il est un peu bébête et malgré l'acharnement de ses parents à tirer quelque chose de lui, il a pas encore eu le déclic (aujourd'hui Jérôme est ingénieur).
On le laisse donc un peu à l'écart de nos jeux et du petit réseaux de collectionneurs de timbres que j'avais découvert au collège.
Un jour, ce fameux jour pas fait comme un autre, j'apprends que Jérôme collectionne les timbres. Je soupçonnai grandement quelques ruses pour intégrer notre groupe et ne me trompait pas.
Jérôme, pour se rendre intéressant à nos yeux, avait récupérer une collection entière de timbres qui devait trainer dans quelques tiroirs de sa bourgeoise famille.
C'était un album Maury oblong du monde entier dont les timbres les plus récents n'excédaient pas les années 1900.
Quelqu'un avait déjà fait main basse sur les timbres français, de Monaco et des colonies mais il restait tout les autres pays !
L'occasion était trop bonne et après m'être fait invité à un goûter du mercredi après-midi j'échangeai au pauvre Jérôme la plupart de ses timbres de valeur (premiers timbres grecs, russes, japonnais etc ..) à trois pour un, contre ma belle collection de timbre Géramond.
Dès lors je vécu dans la peur que les parents de Jérôme ne viennent sonner à la porte des miens pour récupérer les précieuses vignettes. Mais rien eut lieu, et Jérôme n'appris que tardivement qu'il avait dilapidé une petite fortune de timbres rares contre de beaux thématiques "Magyar posta" et autre CCCP ou Roumania.
J'étais fier de mon escroquerie et cherchai un moyen de me procurer un Yvert d'Europe pour évaluer mon butin.
Mais nous verrons dans le prochain épisode que "bien mal acquit ne profite jamais" et le dénouement de cette histoire.
Par vignanja le 13/04/2009 à 16h55:25
Vivement la suite de cette palpitante aventure philatéliste
Par malolotte le 15/04/2009 à 17h23:10
Oh le vilain petit garnement !!!!
Par cat58 le 26/05/2009 à 11h01:24
Toujours aussi palpitante ces aventures....avec toujours le suspens au prochain épisode...un vrai auteur de polar!
Par julien1651 le 26/05/2009 à 11h15:43
Bonsoir à tous et soyez indulgent avec moi pour le retard pris dans la relation épisodique de mes juvéniles aventures philatéliques.
J'ai arrêté de fumer le 4 juin 2009 : ça m'a rendu con et gros ! J'ai facilement arrêté la connerie, je suis resté désespérément gros ! (+ 15 kilos !!) Comme je fais 1,92 m c'est resté acceptable mais ma femme continue à se moquer de moi et m'appelle son "Bouddha d'amour" !
Enfin à chacun sa route ...
... (suite)
Ayant fait l'acquisition d'un Yvert Europe aux pleins frais de ma tirelire, je pus effectivement vérifier la plus value invraisemblable que m'avait procuré l'échange de mes timbres Géramont (100% thématiques des pays de l'est et autre Yemen etc ...) contre la collection du grand-père de mon camarade Jérôme G.
Je tentais de me vanter de ma bonne affaire auprès de mes parents, leurs montrant mon butin ainsi que le catalogue Yvert. Mais mes parents semblaient rester insensible à toutes tentatives de valorisation de la philatélie qui pour eux me restait qu'une occupation de second ordre pour amateurs de "gommettes" : la preuve disait ma mère, on en trouve dans les fromages Géramont !
Ainsi allait la vie : j'étais le seul contient de mon trésor et je ne pouvais même pas m'en vanter auprès de mes camarades, car ce savoir, je le gardais précieusement pour escroquer tout possesseurs de bons timbres.
Je me rendais bien compte aussi que les bons timbres sont rares ! Et que cette aventure avec jérôme G. avait très peu d'espoir de se renouveler. Il me fallait donc rencontrer d'autres "sachants", car eux seuls aussi, seraient les possédants de bon timbres et avec eux seuls, grâce au catalogue, des échange pourraient maintenant se conclure sans qu'aucune des parties soient lésée.
Bien évidemment je ne rencontrai aucune personne de cet acabit et seul le monde des grands en recélait.
Il y avait bien le père de Pierre, mais on était plus copain et son père me faisait un peu peur.
Mais ... un jour pas fait comme un autre ... (hé oui je l'ai encore placé celle là !) je découvrais qu'un oncle à mon cousin, mais qui n'est pas mon père était un féru de timbres et de cartes postales. Cet homme allait m'apprendre à mes frais que ... Bien mal acquit ne profite jamais !
Mais ça, ça sera pour le prochain épisode !
Par vignanja le 20/09/2009 à 20h55:12
on attend toujours
Par janny le 28/11/2009 à 18h30:55
OK, mais c'est quand le prochain épisode?
Par Romi le 28/11/2009 à 23h50:26
Ben raconte quoi !
Par Philatelle le 30/11/2009 à 16h08:31
le groupe de fan se déchaine et en redemande!!!
Par julien1651 le 30/11/2009 à 16h45:08
La suite comme cadeau de fin d'année.oui,oui,oui.....
Par malolotte le 30/11/2009 à 17h04:16
On est resté un peu sur notre faim là, non ??? Paresseux ;)
Par MCC le 04/09/2010 à 18h39:51
J'ai raconté la fin à Isabelle et Anneflore que j'ai rencontré en Grèce et vous la narrerai prochainement c'est promis.
Par vignanja le 04/09/2010 à 20h58:30
ENCORE?? ENCORE??? LA SUITE.MERCI
Par GEGE77 le 04/09/2010 à 22h55:33
Vi vi vi, je vois, du favoritisme en somme ;)
Par MCC le 04/09/2010 à 23h27:50
Allez, ne les fais pas languir trop longtemps !!!
Par Isabelle le 04/09/2010 à 23h45:50
Je sens qu'on ne va pas tarder à connaître la fin de l'histoire.
Par Romi le 05/09/2010 à 00h12:54
Vignanja ... la reprise.
Je rencontrai cet oncle chez mon cousin un jour de repas de famille un tantinet arrangé par mes soins en faisant le forcing auprès de ma tante pour qu'elle invite sa soeur et que je puisse rencontrer son mari.
Il s'appelait Jean-Pierre (il est aujourd'hui décédé) et était un peu plus vieux que mes parents sans être aussi vieux que mes grands-parents : c'était une classe d'âge que je ne connaissait pas mais qui m'imposait de facto un certain respect. Après le repas qui traditionnellement est réservé aux conversations des grands (dans ma jeunesse les enfants se taisaient à table sous peine de punitions souvent corporelles!) je pu accéder auprès de cet oncle pour lui faire part de mon engouement pour la philatélie et les progrés que j'avais fais dans cette discipline par mes propres moyens.
Evidemment je le lui montrai un album, concocté par mes soins, recélant l'intégralité de mes timbres les plus cotés.
Après m'avoir félicité sur mes acquisitions (je notai curieusement que la façon plutôt cavalière dont j'avais pu me procurer les timbres au détriment du pauvre Jérôme G, ne lui avait pas même fait lever un sourcil), il se lança dans un discours dont je devais principalement retenir que :
- La cote est une chose et plutôt réservée pour les échanges, mais le prix que l'on peu tirer d'un timbre en est une autre.
- Chaque timbre est différent par sont oblitération, son centrage, sa couleur etc ... et cela influe sur la cote et donc le prix.
Et le plus important : qu'il faisait parti d'un club de philatélistes et qu'une des particularités de cette appartenance résidait dans la possibilité de vendre ses timbres via un service de carnet de circulation. Les timbres se vendaient entre 10% et un tiers de leur cote.
A ses mots mes yeux pétillèrent d'espièglerie et je me lançai instantanément dans des conjectures liées à mon âge :
Je pouvais donc gagner de l'argent avec les timbres ! Bien sûr je me considérais comme un collectionneur de timbres, mais aussi de bandes dessinées et, l'acquisition de nouvelles boîtes de Légo et de Mécano me laissait rêveur car toutes tentatives auprès de mes parents pour en obtenir se finissaient par : On verra à Noël ou pour ton anniversaire.
Cet oncle ne mis pas longtemps à me convaincre qu'il pourrait concevoir pour moi un carnet de circulation et je lui confiais le jour même l'ensemble de tous mes timbres les plus chers.
Je ne revis jamais ni mes timbres, ni l'argent de leurs produits, de même que cet oncle qui disparut de mon entourage pendant plus de 15 ans !
Ainsi je peux en revenir au début de mon récit en affirmant que : Bien mal acquis ne profitent jamais, Jérôme G était vengé !
La vengeance est un plat qui se mange froid et je vous raconterais peu être la fois où je revis à nouveau, 15 ans plus tard, cet oncle escroc d'enfants !
Par vignanja le 05/09/2010 à 12h54:52